Forbidden Lands : The Bloodmarch/Blodslandet

Troisième cadre de campagne pour Forbidden Lands/Svärdets Sång, the Bloodmarch/Blodslandet nous emmène au pays des cavaliers Aslène, de nouveau accessible depuis le Corvan après la réouverture du col de la porte noire. C’est un cadre de campagne extrêmement ambitieux, complexe par sa richesse en factions, et par sa méta-intrigue qui plonge les joueurs dans le mythe fondateur de l’arrivée des hommes au Corvan.

Le livre publié par Free League est écrit principalement par Erik Granström et joliment illustré par Henrik Rosenborg. On retrouve aussi les belles cartes de site faites par Niklas Brandt. Il a été traduit vers l’Anglais par Niklas lundmark.

Le pays de sang (littéralement en suédois) ou la marche de sang (littéralement en anglais) est un pays volcanique portant le nom d’Aslène, peuplé à l’origine par les Vasniens, des humains avec une ascendance orc. Ces derniers furent en grande partie chassée et repoussée par l’arrivée de cavaliers qui sous l’influence des nains se convertirent à leur culte du dieu cornu. Les nains forgèrent pour les cavaliers aslènes cinq artefacts, les Astras. Le pays fut ensuite dévasté par la marée de démons lâchée par Zygofer et les Astras furent perdus. Aujourd’hui des colons viennent du Corvan pour s’installer ou se réinstaller dans le pays. On voit aussi des Aulnois inspecter les lieux. Aslène est un pays marqué par les laves de ses volcans et par une curieuse affliction démoniaque qui touche certaine de ses forêts qui se teintent de rouge. Ces forêts cramoisies sont habitées par les elfes rouges qui semblent avoir été beaucoup affectés par le passage des démons. On dit que les mystérieux elfes de la lune se cacheraient aussi en Aslène.

On trouve dans ce livre des nouvelles disciplines magiques propre au pays : le chant du magma (un équivalent nain du chant de la pierre), le mentalisme (la magie des elfes de la lune), l’oniromancie (enseignée par une prophétesse des rêves), le magnétisme (développé par l’église du Rouillé).

Le jeu contient aussi des règles pour les nouveaux terrains : des plaines recouvertes de cendre, les plaines de magma en fusion et les forêts cramoisies.

La carte d’Aslène. On sent tout de suite la différence d’ambiance avec le Corvan.

Et enfin, la campagne « l’héritage du Cornu » se focalisera vous l’imaginez bien sur les Astras et impliquera toutes les factions citées plus haut. Cette campagne sera aussi l’occasion de découvrir des éléments de vérités derrière la cosmogonie de Forbidden Lands. Cette campagne à l’instar de celle de The Bitter Reach/Bittermarken est mieux ficelée, plus cadrée que le châtiment du corbeau. Cependant, contrairement aux deux précédentes campagnes, il est sans doute plus compliqué de jouer en ignorant la méta-intrigue. Il m’apparaît aussi globalement plus compliqué d’impliquer les joueurs dans cette campagne que dans les deux précédentes. En particulier, parce qu’il n’y a qu’un type de site d’aventure : les villages.

Taregyll/Nykleva la porte d’entrée d’Aslène depuis le Corvan où l’aventure commence (dessin de Niklas Brandt).

Cela dit, le jeu doit en valoir la chandelle, parce qu’Aslène est un univers de Fantasy très original, riche et baroque. La méta-intrigue et les possibilités complètement ouvertes de sa résolution valent très largement le coût. Cela demandera cependant sans doute beaucoup plus de préparation et de réflexion que les deux précédentes campagnes, rien que pour la gestion des factions qui peut s’avérer complexe.

À la fin du livre, on trouve une carte du monde avec d’autres contrées encore non décrites : Alderland, Davura, le royaume écartelé (The drawn lands, Dragarike), les îles périphériques (The Sparse/Utöarna), La Place-du-Fer (Ironstead/Järnhem) et Treuwen. On trouve des légendes pour toutes ces contrées, ainsi que pour Anoma, le continent d’où viennent les hommes. Cela ressemble presque à une annonce de parution des nouveaux suppléments pour le jeu.

La carte du monde.

Aslène est publié avec son module FoundryVTT, qui comme d’habitude est très utile pour ceux qui jouent en ligne. Pas de surprise de ce côté : tout le travail est mâché et cela réduira le temps de préparation qui sera déjà bien pris par la mise en place de la campagne. Notez que le module recommande l’utilisation du module Quick Insert que je ne connaissais pas et que je recommande fortement pour tous vos jeux sous FoundryVTT : c’est un moteur de recherche, un peu comme ceux que l’on trouve dans les environnements de bureau (Mac OS, Windows, Gnome…). Avec un raccourci clavier (ctrl + espace) vous pouvez tapez et trouver des objets, acteurs, cartes et lancer ou glisser/coller ces derniers. C’est très très pratique.

Je conseille fortement la lecture de The Bloodmarch/Blodslandet, ne serait-ce que pour voir le talent de création de monde d’Erik Granström. Cela m’a beaucoup donné envie de mieux le connaître. J’ai acheté un suédois le premier roman de sa série Svavelvinter. J’aimerais aussi beaucoup pouvoir mettre la main sur son jeu de rôle du même nom, le premier à avoir été créé par Free League.

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